Catalogue Modes & Textiles
Villa Rosemaine 2020 EPUISE
Comme chaque année, La Villa Rosemaine vous propose une sélection des pièces les plus rares et emblématiques de sa Collection de Modes et de textiles historiques qui regroupe aujourd’hui plus de 3000 pièces.
Cette sixième édition renoue avec les XVIIIe et XIXe siècles de manière plus prononcée avec une incursion au XVIIe siècle, qui nous le savons ne comporte que très peu de témoignages de vêtements complets dans les collections publiques ou privées. Nous omettons volontairement en 2020 la Haute couture du XXe siècle qui fera partie d’autres travaux thématiques catalogués dans l’année, en lien avec l’étude de l’œuvre de grands couturiers.
Je voudrais redire combien il me paraît important de se questionner autour d’œuvres miraculeusement préservées du temps et dont la provenance n’est jamais établie avec une certitude définitive. Rappeler que l’analyse conjointe de la coupe et du textile d’un vêtement ancien est source d’enrichissement et de connaissance de nos sociétés passées, vue sous des propos différents, complémentaires et parfois contradictoires. Cette sélection proposée renoue avec l’audace et la curiosité, celles d’une intuition artistique et d’une prise de risque mesurée, et s’écarte d’emblée des modèles connus de tous, maintes fois répertoriés, pour s’éloigner des lieux communs et finalement d’une certaine banalité.
La recherche est donc un point central de notre action et nous renouons ainsi à l’état d’esprit initial de la création de la Villa Rosemaine, il y a dix ans, par l’apport et l’expérimentation collective.
C’est la raison pour laquelle, nous avons fait appel cette année à des historiens contributeurs qui nous proposent pour chaque pièce un regard et une analyse, qui enrichissent notre propos dans la diversité des points de vue et des expériences scientifiques de chacun.
Je remercie donc et rend hommage à Soline Anthore Baptiste, Anne de Thoisy-Dallem, Véronique Dumont-Castagné, Jacqueline Jacqué, Guénolée Milleret, Martine Nougarède et Judy Wentworth, qui ont bien voulu apporter leur expérience et leur savoir au bénéfice d’un travail collaboratif, nécessairement plus riche. Une biographie de leur parcours en fin de catalogue complète leur communication respective.
Bénéficions ainsi du doute cartésien pour laisser la place à une vision esthétique forte et libre de tout préjugé, fondement de la création et du savoir-faire artistique de tous les temps qui ont participé à l’élaboration de ce carnet d’œuvres !
Serge Liagre